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Le musée Rosa Bonheur

Le musée de Rosa Bonheur|Le Chateau de By

Le musée de Rosa Bonheur

Attention : Le musée Rosa Bonheur est momentanément fermé pour travaux. Sa réouverture est prévue pour le printemps 2018.

La partie ouverte à la visite se compose de l'atelier lui-même, et de deux autres pièces : un petit bureau, et une salle "d'études", dans laquelle les meubles de la chambre de Rosa Bonheur ont été installé. Cette partie de la maison fut construite par l'artiste, lorsqu'elle s'établit à By, en 1859. Le but de ce musée n'est pas de présenter un aperçu de l'oeuvre de Rosa Bonheur. Ses tableaux se trouvent dans différents musées français et étrangers. Au château de Fontainebleau, deux salles lui sont consacrées. Ces oeuvres qui étaient au château de By, ont été - en 1933 - donnés à l'État français par Miss Anna Klumpke.

Le Musée de l'Atelier de Rosa Bonheur a pour but de montrer des lieux dans lesquels elle a travaillé pendant quarante ans, l'ambiance qu'elle avait créée autour d'elle, et l'atmosphère qui s'en dégage encore au travers des objets quotidiens qui l'entouraient.

De son vivant, Rosa Bonheur fut un des peintres les plus connus du XIXème siècle, comme Picasso le fut au XXème siècle. Sa réputation dépassait largement la France ; l'Angleterre et les États-Unis, lui consacraient un véritable culte. Son père, Raymond Bonheur, était peintre, et professeur de dessin à Bordeaux. Il vivait difficilement de son talent, et en 1828, il décida de se rendre à Paris. Il fit venir sa famille. Mais les conditions matérielles ne s'améliorèrent pas beaucoup. La vie était dure pour madame Bonheur et ses quatre enfants, dont Rosalie - née en 1822 - était l'aînée.

photo de Rosa Bonheur

peinture de Rosa Bonheur
Portrait de Rosa Bonheur
École française du XIXe.
"Portrait de Rosa Bonheur à l'âge de 10 ans".
Huile sur toile. 59x48 cm.

Très jeune, Rosa Bonheur montra un dégoût prononcé pour les études classiques. Seuls, le dessin et l'aquarelle l'intéressaient. Mais les écoles d'art n'étaient pas ouvertes qu'aux garçons. Son père se chargea donc de son éducation artistique. Ses années d'apprentissage se passèrent entre l'étude du dessin et de la peinture avec son père, et de longues journées au Louvre, où - comme tous les rapins de l'époque - elle apprenait par la copie la technique des peintres anciens. A l'âge de 19 ans, elle présente deux petits tableaux au Jury du Salon de 1841 :"Deux Lapins" et "Chèvres et Moutons". Et elle est acceptée. A cette époque, être accepté au Salon était une étape essentielle dans une carrière de peintre, et les distinctions obtenues garantissaient des commandes soit de l'État, soit privées.

Au Salon de 1845, Rosa Bonheur reçoit la Médaille de Bronze. En 1848, la Médaille d'Or.
L'État lui commande un tableau "Le Labourage Nivernais" qui se trouve au Musée d'Orsay.

Le Marché aux Chevaux

Son tableau le plus célèbre, exposé aujourd'hui au Metropolitan Museum de New-York, est "Le Marché aux Chevaux".
Il date de 1853. C'est quelques années plus tard, en 1859, que Rosa Bonheur s'installe à By.

Le Marché aux Chevaux

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Le chateau de By

Les origines du château de By remontent au XVème siècle : rendez-vous de chasse, et demeure d'un Officier de la Cour de Fontainebleau, l'Officier de Bigre qui avait la charge des "abeilles du Roy" - il fut ensuite la résidence de Henry de Bye, Commandeur de l'Ordre de St Jean de Latran. Pendant la Guerre de 30 ans, le Commandant d'un régiment écossais stationné à Fontainebleau, David de Bick, y séjourna. Au XVIIème siècle , les de Quesnoy, Seigneur de Bick, et de Veneux, habitèrent cette demeure, puis les Leleu leur succédèrent. Leurs neveux vendirent le château à Mr Fabre, qui le céda, en 1859, à Rosa Bonheur.

Depuis déjà quelques années, Rosa Bonheur avait atteint une grande renommée, et son atelier de la rue d' Assas était constamment visité par des admirateurs, des courtisans, des amateurs d'arts de nombreux pays, et, bien sûr, par des membres de la Cour Impériale. Mr de Morny lui-même y venait souvent. Cette vie mondaine et agitée ne convenait pas au caractère indépendant, et un peu farouche, de l'artiste, ni ne lui laissait assez de temps pour travailler. Comme elle le disait elle-même, Rosa Bonheur souhaitait "s'en aller aux oiseaux", c'est-à-dire se retirer loin et des bruits de Paris, pour se replonger dans la nature.

Le Comte d'Armaillé, gendre du Général de Ségur, lui signala que le château de By était à vendre. Elle fut enthousiasmée par la maison, le parc, et la forêt de Fontainebleau. Elle s'y installa en 1859. Elle avait 37 ans, et était au faîte de sa gloire.

Chateau de Rosa Bonheur

Située en bordure de la forêt de Fontainebleau, en haut des collines quadrillées par des murs sur lesquels mûrissait le raisin qui fit la renommée de Thomery, cette demeure séduisit Rosa Bonheur par son calme, son isolement, sa proximité de la forêt, où vivaient tant d'animaux que cette artiste illustra dans ces oeuvres.

Des transformations intérieures furent nécessaires pour rendre la maison confortable. Mais, peintre animalier, Rosa Bonheur avait besoin de modèles. Déjà, à Paris, elle possédait de nombreux animaux. A By, elle fit aménagé dans le parc des cabanes et des enclos pour ces moutons, cerfs, isards, chevaux, etc... Plus tard, elle eux-même deux jeunes lions, et une cage spéciale fut installée.

L'aménagement le plus important fut la construction d'un vaste atelier, au-dessus des communs. Réalisé dans le styles de l'époque, l'aspect "moderne" de ce bâtiment - en surélévation - et de sa liaison avec la maison, heurte l'harmonie architecturale de l'ensemble.

Aujourd'hui, l'intérêt principale de cette construction est qu'elle est le reflet exacte de ce qu'était - au XIXème siècle - l'atelier d'un peintre de grand renom.

L'extérieur a été restauré dans son état exact d'origine ; l'intérieur, où l'influence de Viollet le Duc est sensible dans la décoration, est tel qu'il existait du vivant de l'artiste, telle que l' Impératrice Eugénie le découvrit en 1865, lorsqu'elle y décora Rosa Bonheur de la Légion d'Honneur. Elle fut la première femme peinture honorée de cette distinction.

Vers la fin de sa vie, Rosa Bonheur se lia d'amitié avec une jeune femme peintre américaine, Miss Anna Klumpke. Celle-ci portraitiste, était venue à By pour peindre son portrait. Elle séjourna plusieurs fois au village, puis devint la confidente de l'artiste, et habita à By.

Après la mort de Rosa Bonheur, Miss Anna Klumpke conserva le château de By, écrivit un livre sur la vie de l'artiste en s'appuyant sur les récits et souvenirs que lui avait raconté Rosa Bonheur, et transforma une piece de la maison en musée.

Pendant la guerre de 1914-1918, l'ensemble de la propriété fut transformée en un hôpital privé franco-américain pour les soldats blessés. En 1940, les bâtiments furent successivement occupés par des réfugiés, puis des soldats français et allemands, avant d'être le lieu de repli d'un asile de vieillards, jusqu'en 1941. Heureux effet du hasard, ou influence du caractère particulier de cette demeure, peu d'objets disparurent au cours de ces années mouvementées. Puissent les visiteurs d'aujourd'hui continuer à respecter ces lieux !

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